5.8.10

The sands of our time


The Black Angels est un peu la tête du mouvement neo-psyché qui s'est développé aux Etats-Unis depuis quelques années ( avec les Warlocks et les Brian Jonestown Massacre pour les plus connus ). Basé à Austin, le groupe a sorti son premier album Passover en 2006 très bien reçu par la critique et l'un de mes albums favori de ces cinq dernières années, suivi de non moins excellent Directions To see a Ghost en 2008 et du très attendu Phosphene Dream prévu pour le 14 septembre aux Etats-unis.
La principale caractéristique de ce néo-psyché est un son beaucoup plus massif que les classiques du genre ( The Doors, 13th Floor Elevators ), dans le cadre des Black Angels il s'agit de l'utilisation d'effets générés par un outil appelé la drone machine, couplé à la voix particulière du chanteur Alex Maas. Sous-genre rock profondément américain, le psyché a servi de bande son à de nombreux films sur la guerre du Vietnam et nos "Anges Noirs" ne dérogent pas à ce constat; personnellement j'ai pensé aux sables d'Irak ou d'Afghanistan en écoutant leurs albums, la mort étant au centre des textes du premier ( Young Men Dead, The Sniper at The Gates of Heaven ). Je vous offre ici l'extrait du prochain album et vous encourage grandement à aller les voir en concert !

The Black Angels - Bad Vibrations




4.8.10

Tokyo was cool back in the 2000's as Julian Casablancas


Ah Tokyo Police Club ! Malgré un nom que je trouve à chier - Bordel Tokyo n'est absolument plus cool, 2002 c'était il y a 8 ans - les Canadiens de Toronto sont un jeune groupe de power-pop qui écume l'Amérique du Nord depuis 2005. Illustres inconnus dans notre contrée ( ils auraient dû faire la première partie de Owl City à Paris, ce qui prête à rire ou à pleurer, c'est selon ) mais reconnu épisodiquement par les grosses pointures de la presse musicale anglo-saxonne, Tokyo Police Club a sorti son dernier album Champ en juin dernier.
Intégrant parfaitement les classiques du genre tout en ajoutant quelques touches strokesiennes ( particulièrement au niveau du chant où on retrouve un espèce de Julien Casablancas débarrassé de ses gimmicks ) et d'autres plus personnelles particulièrement au niveau de l'utilisation des claviers. Pour autant rien de neuf sous le soleil si ce n'est le simple plaisir de dodeliner de la tête en tapant du doigt sur la portière de la voiture, sur la route des vacances.

Tokyo Police Club - Bambi





New-Zealand : rock it


Exception faite de quelques groupes qui se comptent sur les doigts d'une main, la plupart des groupes d'indie rock actuel à tendance post-punk sont relativement inintéressants; mais Die! Die! Die! n'en fait définitivement pas partie.
Le trio Néo-Zélandais formé en 2003 a sorti son troisième album Form en juillet dernier. Si le précédent avait été produit par Steve Albini l'orientation noise pop qui a pris forme avec ce nouvel album confirme le changement de producteur sans toutefois perdre ce qui fait l'identité du groupe : une basse lourde, une batterie un peu en retrait et même si la chant est beaucoup plus apaisé que par le passé, le groupe ne perd rien de sa rage post-punk.
Un des rares groupe à faire l'unanimité dans la rédaction, Die! Die! Die! mériterait d'être beaucoup plus connu. Peut-être parce que ces mecs font un truc intéressant, peut-être parce qu'ils continuent à écumer leur minuscule pays avec toujours autant d'envie, peut-être parce que le groupe qui m'a fait découvrir le garage dans un caveau de Strasbourg était de Nouvelle-Zélande, sans doute parce qu'ils valent le coup, tout simplement.

Die!Die!Die! - Ht