5.8.10

The sands of our time


The Black Angels est un peu la tête du mouvement neo-psyché qui s'est développé aux Etats-Unis depuis quelques années ( avec les Warlocks et les Brian Jonestown Massacre pour les plus connus ). Basé à Austin, le groupe a sorti son premier album Passover en 2006 très bien reçu par la critique et l'un de mes albums favori de ces cinq dernières années, suivi de non moins excellent Directions To see a Ghost en 2008 et du très attendu Phosphene Dream prévu pour le 14 septembre aux Etats-unis.
La principale caractéristique de ce néo-psyché est un son beaucoup plus massif que les classiques du genre ( The Doors, 13th Floor Elevators ), dans le cadre des Black Angels il s'agit de l'utilisation d'effets générés par un outil appelé la drone machine, couplé à la voix particulière du chanteur Alex Maas. Sous-genre rock profondément américain, le psyché a servi de bande son à de nombreux films sur la guerre du Vietnam et nos "Anges Noirs" ne dérogent pas à ce constat; personnellement j'ai pensé aux sables d'Irak ou d'Afghanistan en écoutant leurs albums, la mort étant au centre des textes du premier ( Young Men Dead, The Sniper at The Gates of Heaven ). Je vous offre ici l'extrait du prochain album et vous encourage grandement à aller les voir en concert !

The Black Angels - Bad Vibrations




4.8.10

Tokyo was cool back in the 2000's as Julian Casablancas


Ah Tokyo Police Club ! Malgré un nom que je trouve à chier - Bordel Tokyo n'est absolument plus cool, 2002 c'était il y a 8 ans - les Canadiens de Toronto sont un jeune groupe de power-pop qui écume l'Amérique du Nord depuis 2005. Illustres inconnus dans notre contrée ( ils auraient dû faire la première partie de Owl City à Paris, ce qui prête à rire ou à pleurer, c'est selon ) mais reconnu épisodiquement par les grosses pointures de la presse musicale anglo-saxonne, Tokyo Police Club a sorti son dernier album Champ en juin dernier.
Intégrant parfaitement les classiques du genre tout en ajoutant quelques touches strokesiennes ( particulièrement au niveau du chant où on retrouve un espèce de Julien Casablancas débarrassé de ses gimmicks ) et d'autres plus personnelles particulièrement au niveau de l'utilisation des claviers. Pour autant rien de neuf sous le soleil si ce n'est le simple plaisir de dodeliner de la tête en tapant du doigt sur la portière de la voiture, sur la route des vacances.

Tokyo Police Club - Bambi





New-Zealand : rock it


Exception faite de quelques groupes qui se comptent sur les doigts d'une main, la plupart des groupes d'indie rock actuel à tendance post-punk sont relativement inintéressants; mais Die! Die! Die! n'en fait définitivement pas partie.
Le trio Néo-Zélandais formé en 2003 a sorti son troisième album Form en juillet dernier. Si le précédent avait été produit par Steve Albini l'orientation noise pop qui a pris forme avec ce nouvel album confirme le changement de producteur sans toutefois perdre ce qui fait l'identité du groupe : une basse lourde, une batterie un peu en retrait et même si la chant est beaucoup plus apaisé que par le passé, le groupe ne perd rien de sa rage post-punk.
Un des rares groupe à faire l'unanimité dans la rédaction, Die! Die! Die! mériterait d'être beaucoup plus connu. Peut-être parce que ces mecs font un truc intéressant, peut-être parce qu'ils continuent à écumer leur minuscule pays avec toujours autant d'envie, peut-être parce que le groupe qui m'a fait découvrir le garage dans un caveau de Strasbourg était de Nouvelle-Zélande, sans doute parce qu'ils valent le coup, tout simplement.

Die!Die!Die! - Ht





18.6.10

NEW CROCODILES


Ils sont revenus, ces imposteurs. Et l'imposture est encore meilleure. Elle est tellement énorme qu'on y croit... Comment ces types nés a San Diego, Califonie, le berceau de la no culture des bouffeurs de célebrité, le paradoxe entre nature fantastique et superficialité poussée a son paroxisme, ont réussi à chier un truc qui pue le NYC Warholien à ce point?? ça me dépasse.

Non, en fait, je relis ma phrase et le paradoxe se dilue....les 15 minutes de célebrité de ses gamins biberonnés à la culture californienne alors qu’ils ne revaient que de la côte Est...il y a de la logique là dedans...

C’est beau comme cette chanson


Crocodiles - Sleep forever





5.6.10

Le post de la campagne

Le post d'aujourd'hui aura été une vraie épreuve.
Composé en direct de la campagne, à l'air pur et frais, mais sur un ordinateur mourant, qui ronronne comme un aspirateur, avec une connexion internet plus lente qu'une mamie qui traverse la route. La photo a été postée en 20 minutes, le temps de passer par le téléphone, facebook, photofiltre et enfin blogger.
La chanson, elle, s'est retrouvée ici en une demi-heure après avoir été hébergée sur un semblant de site google créé pour l'occasion (notre premier moyen d'hébergement, laborieux) en 25 minutes ; ajoutons 5 minutes pour la création du player (pour retrouver le site surtout). Je vous avouerai que pour le texte, j'ai préféré ne pas me creuser la tête, et vous détailler cette lutte homme/machine qui m'aura coûté une partie de l'après-midi.

Tout ça pour vous annoncer que Menomena (le groupe de Brent Knopf de Ramona Falls) est aussi bientôt de retour avec un nouvel album. Étant un gros fan de l'album précédent, je me réjouis et vais de ce pas fêter ça avec une petite mousse sous un parasol et observer des oiseaux autres que des vieux pigeons crasseux...
La bise.

Menomena - Five Little Rooms






Menomena - Wet and Rusting (Album précédent)





Pic by me

1.6.10

Fjord Pop


Le revival shoegaze, je vous bassine avec depuis bientôt un an. Bien que le "succès" des Drums annonce peut-être qu'on va passer au surf, la dernière sensation indie-pop suédoise intègre allègrement une base shoegaze à ses compos pour notre plus grand plaisir.
Sofia Coppola, qui fait toujours preuve d'un certain bon goût indie dans ses choix de bande-originale, les avaient déjà utilisés pour le très moyen Marie-Antoinette. Avant la reconnaissance du dernier album en date - Clinging to a Scheme - les trois garçons n'ont pas paressé : 2 albums chez Labrador et une flopée d'EP et de Maxis depuis 2002. On pense aux références shoegaze, de My Bloody Valentine à M83, et si l'on pense moins, on apprécie d'autant plus ce bijoux de pop noisy comme seuls les scandinaves savent nous pondre. D'ailleurs, en parlant de suédois, courrez voir Adieu Falkenberg, cet extrait de The Radio Dept y aurait sans doute trouvé sa place. En cadeau un extrait de la BO du film, quelque part entre Sigur Ros et Arcade Fire.

The Radio Dept - The Video Dept








Erik Enocksson - The Lingering Procession




28.5.10

If you come with me, I'll show you what I mean


les initiés comprendront la réference à Lost dans le titre, les autres n’auront qu’à se taper les 5 saisons avant de daigner m’adresser la parole.

Quoique, moi aussi je me suis perdue en chemin, j’ai négligé ce blog -non sans le fréquenter- et je le regrette, une panne d’écriture m’a foudroyé, j’ai failli en mourir, mais je suis de retour.

Avec un de mes groupes FAVORIS: les carbonas.

Ce groupe fait partie des groupes dont j’ai acheté l’album à cause de la pochette: c’est la photo au dessus, je trouve cette pochette absolument géniale. Certains trouveront ça rabaché -et ça l’est- c’est juste un groupe de rock’n’roll qui pose en noir et blanc, avec un truc bien arrogant. J’adore. Y’a les Japandroids aussi que j’ai acheté à cause de leur pochette: 2 types qui se huggent avec POST NOTHING ecrit en dessous. En fait là où beaucoup y voit de l’arrogance, moi j’y vois une profonde sincerité, un groupe de rock, il faut que CA POSE. Les types en chemises bucherons/grosses lunettes/qui regardent leurs shoes -le SHOEGAZE- je ne les compte plus, ce n’est pas que je ne les aime pas, MAIS MERDE, un bon groupe qui POSE, c rare. C’est d’ailleurs pour ca que j’adore interpol, mais c’est une autre histoire.

Un petit revival 999 pour vous mes amis.
ENJOY


carbonas - phone booth -








carbonas - I'm a schiso-








25.5.10

Foals Apart


Voilà bien longtemps qu'on avait plus rien posté ici. Vous dire qu'on en a plus vraiment le temps serait une excuse bidon, du moins venant de la moitié d'entre nous en tout cas. On doit vous avouer qu'en ce moment, notamment du côté du 60 Av. des Vosges, on était un peu plus portés sur les sorties de jeux vidéos et qu'avec les dernières perles qui sont sorties, on a bien fait chauffer la xbox.
Enfin bref, histoire de montrer qu'on a tout de même quelques (petites) pensées pour vous autres, on vous offre ces deux vidéos. La première, clip de Bad Lover tiré de l'EP d'un groupe déjà posté ici : Small Black. Et la seconde, Spanish Sahara de Foals, jouée à l'émission "One Shot Not" (d'ailleurs si vous faites partie des gens qui n'ont pas aimé leur dernier album, écoutez le, encore et encore, il est superbe). Pas de réelle découverte donc, mais on fait avec ce qu'on a, patience.

En attendant les prochaines grosses sorties (Tokyo Police Club, Interpol, Die! Die! Die!, Arcade Fire, The Hives entre autres), ceux qui ont une console de jeux, procurez vous Alan Wake et Red Dead Redemption ; les autres si vous ne savez pas quoi faire, vous pouvez toujours aller mettre un cierge pour l'équipe de France de foot au lieu de perdre votre temps à regarder le final de LOST...


Small Black - Bad Lover



Foals - Spanish Sahara

1.5.10

Il m'importe peu que votre nom soit un concentré d'autres groupes que j'aime.


Julien Vallée - http://www.jvallee.com


Chers lecteurs, qui que vous soyez, vu que mes collègues ne l'ont pas encore fait, je saute sur l'occasion pour poster un des 2 morceaux disponibles sur le net du prochain album de Tokyo Police Club. Ce groupe est une sorte de dénominateur commun pour beaucoup d'entre nous. Il a donc toute sa place sur ce blog, et mon absence de ces derniers temps devrait vous rendre encore plus attentifs.
Elephant Shell et A Lesson in Crime s'avèrent en fait être les 2 albums que j'écoute le plus selon Itunes.
Rien d'anormal au final, je n'arrive pas à me lasser de leurs chansons.
Imaginez mon impatience à l'approche du prochain, Champ.
Par contre si vous voulez les voir jouer, il va falloir vous déplacer, aucun passage en France prévu pour cette tournée.

Tokyo Police Club, i'm all yours.




Tokyo Police Club - Wait Up





2.4.10

C'est quoi la typo, déjà ?


Un cri du coeur foutraque et jouissif, voilà comment on pourrait résumer les Times New Viking. Le trio de Colombus dans l'Ohio en est déjà à sa 4e production depuis 2005 et est signé chez les excellents Matador Records. Leur légende veut qu'ils aient améliorés la qualité de leur enregistrement de 25% grâce à l'utilisation de VHS au lieu d'enregistrement sur cassette audio. Certains arrêterons ici la lecture de ce texte, ne comprenant certainement pas comment on peut trouver une quelconque qualité à un groupe qui enregistre dans de telles conditions. Quel est l'intérêt de la bouillie sonore ? Peu de monde avoue aimer la soupe...
Pour les autres, la minorité endurante, celle dont les oreilles ont été affûtées par les Sonic Youth, les Pavement, les Daniel Johnston, le garage, le rock, les orgasmes répétés de votre soeur quand vous galériez à faire de même, ceux-là entendront les qualités nombreuses de la noise-pop low-fi de Times New Viking, et classeront leurs albums quelque part entre No Age, The New Pornographers et 40 ans d'indie-pop

Times New Viking - Call & Respond




30.3.10

This is War

Titus Andronicus tirent leur nom d'une tragédie de William Shakespeare, et leur dernier album, The Monitor, est une sorte de "concept album" basé sur la Guerre de Sécession. Ils annoncent directement la couleur avec le premier single, A More Perfect Union (cherchez sur Google vous verrez), qui est aussi le premier titre de l'album. Sur le papier certains pourraient alors penser à un groupe pseudo-intelligent barbant. Le chanteur, qui doit être un "admirateur" de Lincoln, en porte d'ailleurs une très belle de barbe...
Mais le groupe n'oublie pas pour autant qu'il fait du rock et conserve son côté un peu bordélique-mais-propre et donne toujours l'envie de boire une bonne bière en l'écoutant, ce qui reste primordial pour un groupe de rock, n'est-il pas ?

A More Perfect Union



Et en cadeau, parce qu'on vous a peu gâté ce mois-ci, un autre titre du nouvel album :

Titus Andronicus - Richard II





19.3.10

Echo, Ecco


J'en suis à la première écoute de l'album de The Morning Benders ("Big Echo") et je me verrais bien assis sous le porche de ma maison à contempler l'océan et la plage, cet album dans les oreilles. Mais pas sous un soleil d'été avec une plage remplie de touristes. Plutôt par un temps de chiotte, ciel gris, petite pluie, plage déserte et par moments, une ou deux petites rafales. Chaque chanson accompagnée du son des vagues qui s'écrasent sur le sable.
C'est bizarre parfois comment le cerveau peut fonctionner à l'écoute d'une chanson ou deux. Ou alors peut-être que je commence un peu trop à virer breton...

The Morning Benders - Stitches






The Morning Benders - Hand Me Downs





Pic by Tom Warren

16.3.10

Reverb' aberration


L'époque est morose, le temps est à la crise, la planète meurt et pourtant, on ne peut s'empêcher de penser à notre prochaine baise, notre prochain achat. Futilités O combien indispensable pour garder la tête hors de l'eau. Paradoxalement, la musique de la première décennie du deuxième millénaire a été la période du revival, et Dieu sait que les années 70 puis 80 ont été récupérées. Il est normal qu'en 2010 on arrive enfin au revival des années 90.
Je vous le concède, c'est effrayant. Néanmoins, le genre shoegaze, qui connait un relatif retour en force depuis quelque temps, a été épargné par les projecteurs. A Place To Bury Strangers, The Pain Of Being Pure At Heart n'apparaissent pas encore dans des campagnes de pub : on peut donc y trouver là le dernier refuge de l'indé-griste.
Sea Dweller fait partie de ces nouveaux groupes shoegaze, totalement influencés par leurs illustres prédécesseurs de My Bloody Valentine ou Slowdive mais possédant un petit plus "pop-épique" voir post-rock, pour obtenir notre reconnaissance. Pourtant l'Italie est plus largement connue pour ses chanteurs à voix que pour ses guitares saturées. Néanmoins, nos trois petits italiens méritent toute notre attention et sans doute peut-on les laisser décemment participer à notre future surdité.

Sea Dweller - She's in ecstasy






1.3.10

DIE! DIE! DIE!

J'ai passé mon après-midi d'hier à rechercher une vidéo, un clip sympa à poster ici, pour finalement ne rien y mettre. J'ai passé des après-midi entiers à tenter d'écrire un post sur le meilleur groupe du monde, sans jamais en être satisfait, et sans oser me lancer.
Et bien aujourd'hui ma patience est récompensée puisque je peux vous offrir un combo des deux, avec cette vidéo du nouveau single de Die! Die! Die!. Les néo-zélandais découverts par notre cher ami Tibo, un certain hiver 2008, et dont les albums sont restés plantés des jours, des semaines, que dis-je, des mois dans nos lecteurs et dans nos oreilles, sont enfin de retour, avec un nouvel album à venir prochainement.
Je vous passe les détails (bio, disco, etc), contentez vous de monter le son à fond et balancez la purée, comme ces trois là savent si bien le faire.

Die! Die! Die! - We Built Our Own Oppressors


26.2.10

THE BUNDLES /// THE SHIMMER /// OWEN PALLETT


The BUNDLES sonnent faux et ont du passer 20 minutes à imaginer cette chanson de pirates. Alors on les emmerde parce que y en a marre que ce garage efficace prolifère, on écoute et puis c'est tout.
THE SHIMMER étaient eux dans le calendrier juste après Foals/Crystal Castle/La Roux et compagnie. C'est du Depeche mode en binôme à la sauce "I like so much Sierge Gainsbourg", un concentré pour dancefloor de skins party.
Enfin, Owen PALLETT, dont l'album est sorti depuis un bon bout de temps, qui me fait de plus en plus halluciner à chaque écoute. Le mariage de la musique "savante" avec la indie attitude n'a jamais été aussi cohérent qu'avec ce Monsieur Final Fantasy.


The Bundles - Pirates declare war







The Shimmer - Lovers void






Owen Pallett - Lewis takes action




23.2.10

Fini les sushis


Comme tous les gens de notre génération, l'électro est bien ancrée dans notre culture musicale : électro-beauf à la Guetta, électro-pseudo-punk à la Bloody Beetroots, électro-all over the world à la Daft Punk, etc... La même règle indie s'applique également à la musique électronique : plus de gens écoutent un artiste, plus c'est détestable( et ce depuis la mort de MJ ).
On a peu d'électro sur ZZflop, même si on a ouvert le blog avec l'excellent titre de 80kidz. Mais le peu qu'on a c'est du label rouge. Amwe fait partie de cette lignée prestigieuse, celle du Doum-Doum vs Boum-Boum. Laissons le Boum-Boum aux teuffers et autres immondices roots ou aux post-classieux en Diesel-Von Dutch, et explorons une alliance d'élégance pop/new wave avec un électro Doum-Doum bon ton.
Amwe est japonaise, est apparue sur Kitsuné vol.8, a fait tout son EP Bangin’ The Drum - sortie en septembre 2009 - comme une grande, bref tout pour attirer notre sympathie hyppie ( copyright ZZflop, mix de hype et d'indie, représenté par des jeunes hommes en master gestion de la culture portant des bottines ainsi que des gilets ). Je vous laisse secouer vos petites têtes pleines de soucis, j'espère qu'un DJ assez classieux vous fera péter ça sur les platines un soir et qui sait, peut-être que vous penserez à nous.

Amwe - Friction Between The Lovers




12.2.10

MAGIC MAN


"La cape ne fait pas le magicien" nous dit le vieux sage du village dans Willow. Seulement à Boston on ne s'emmerde pas avec ça, on reste au chaud et on potasse les albums des "Au revoir Simone". Le problème se pose lorsque l'on se rend compte que deux affreuses boules gigotes entre nos jambes frêles et qu'il nous paraît impossible de pousser la chansonnette comme ces bitch à franges. Ça n'a pourtant pas arrêté ces jeunes gens de bonne famille et tant mieux je vais vous dire. Un bon album de bout en bout qui va sans doute les mettre au devant de quelque chose (on cherche encore quoi), allez y sans scrupule puisqu'il est gratuit .
Pour ceux qui ne lise pas, vous pourrez toujours vainement chercher Mouahahaa ! (rire de Wizard démoniaque).

Magic Man - Darling




10.2.10

Revalorisation neigeuse



La neige est partout : snowpocalypse à Washington, Paris-pocalypse en France. Mais O joie, être coincé chez soi nous permet de réduire les écarts homme-femme dans le temps alloué aux tâches ménagères.
" Chéri tu veux bien mettre un cd pour nettoyer le salon?
- Huuuum...Que dirais-tu d'un groupe shoegaze/new-wave/dream pop mâtiné de sons 8 bits?
- Je ne sais pas, sur le papier ça ressemble à du foutre de Magic.
- Ca s'appelle The Depreciation Guild et y sont de New-York.
- Ah bah y doivent être dans le même cas que nous, coincé chez eux à cause de la neige !
- A la différence qu'ils font de la musique quand on se tappe le ménage!
- Oooh ta gueule donc!"
Que ne ferait-on pas pour un petit tube pop moelleux. Moi je brandirai un aspirateur, avec fierté même.

The Depreciation Guild - Butterfly Kisses




6.2.10

Pursuit of Happiness

"ZzFlop est universel, il est omniprésent, il est avec nous ici en ce moment même. Tu le vois chaque fois que tu regardes par la fenêtre ou lorsque tu allumes ton iPod. Tu ressens sa présence quand tu pars au travail, quand tu vas à l'église ou quand tu paies tes factures. Il est le monde, qu'on superpose à ton regard pour te permettre de voir la vérité !"

Nous ne sommes pas morts les amis, nous approchons même petit à petit de notre objectif visant le contrôle total des nouvelles technologies, afin de pouvoir être partout avec vous, tout le temps...
Bientôt vous saurez! En attendant, profitez, c'est les vacances...




Pursuit of Happiness - Kid Cudi, MGMT, Ratatat


23.1.10

Scratch My Back


Il est des artistes qui nous suivent depuis notre tendre enfance sans vraiment nous lâcher.
Quand j'étais plus jeune et que mon père écoutait Genesis dans le salon, moi je ne comprenais rien à cette musique de fous. Plus tard, dans ma (fausse) période rap-rebelle, lorsqu'il nous passait ces mêmes albums ou autres disques solos de Peter Gabriel, je crachais dessus dès les premières notes sans même essayer d'écouter d'une oreille.
Jusqu'à ce qu'un jour, je me rende compte que ce mec possède sans doute la plus belle voix du monde et que je me mette à écouter en cachette. Je pense que le jour ou je lui ai demandé de passer un album de Peter Gabriel, il a du se pincer quinze fois avant de réaliser que c'était alors sans doute l'une des plus belles victoires dans l'éducation de ses enfants...
Enfin bref, c'est tout à fait subjectif, mais pour moi Gabriel c'est un peu mon Bob Dylan, il se fait vieux, sa voix en a pris un coup, mais il restera intouchable malgré tout.

Peter Gabriel - Mirrorball (Elbow cover)






Peter Gabriel - My Body Is A Cage (Arcade Fire cover)




21.1.10

COLONIES




Ils existent encore.
Les redoutables popeux qui vous font assumer d'aimer le conditionné, l'élégant et le "déjà vu". C'est qu'on a plus vraiment l'habitude que ça nous claque dans la gueule ces derniers temps (excepté Ramona Falls) alors on écoute du passable, du cohérent, ou du vieux.
Vous remarquerez que le jingle du Grand journal de cette semaine était notre tube de l'été 2009 sur ZZflOp... On est des incompris.
(Juste pour la frime, rien d'autre)

Colonies - Morning




20.1.10

Puritains sonores


J'ai toujours détesté les mots en "-isme", tout particulièrement avant-gardisme et post-modernisme. Au-delà de la masturbation intellectuelle qu'ils évoquent, ils manquent cruellement d'honnêteté. Et puis c'est difficile de faire quelque chose en avance sur son temps avec la mode tenace du revival (qu'on opposera à la notion de racine musicale dans notre propos ). Il est vrai que les seuls disques qui m'ont un brin excité ces derniers temps l'étaient plus pour leur honnêteté que pour la recherche musicale à l'exception notable de Tv On The Radio et de These New Puritans ( je me bornerai ici à ce qu'on appelle musique indie ).
Crachez-moi dessus autant que vous le voudrez, c'est la meilleure opinion puisque c'est la mienne ! C'est vrai que le premier album des TNP m'avait laissé un goût étrange dans la bouche : inqualifiable, accrochant et rebutant à la fois, mais à des kilomètres des boursouflés Mars Volta ou des sophistes d'Animal Collective. Une fois encore TNP me met sur le cul avec leur nouvel album : parce qu'il est à chier ou parce que mes jambes se dérobent de surprise ? Ca m'a pris au moins cinq écoutes pour commencer à me faire une idée. Cet album m'a fait un peu le même effet qu'Autobahn de Kraftwerk. J'en vois déjà gueuler d'oser comparer ça au chef d'oeuvre teuton, il est vrai que c'est un album à adhérer ou à cordialement haïr. Il est également vrai que cet album ressemble à du foutre d'école d'art. Et pourtant, POURTANT, il a un truc cet album : il me fait presque accepter le mot "avant-gardisme".

These New Puritans - Hologram






16.1.10

GLISS /// WE ARE WOLVES



A notoriété similaire, post similaire.
Le titre de GLISS me donne confiance, on prend du recul sur un moment banal... Bref, le reste n'est pas tonitruant. Il faut s'en glisser une de temps en temps quoi... vaseux pardon
Par contre, on ne se lasse pas de We are Wolves avec "Invisible violence". Du tout droit bien produit, on m'a même confirmé que leur live sont bien. Un groupe bien en fait.

GLISS - Lovers in the Bathroom






We are Wolves - Holding Hands






PICS /// LiL

14.1.10

Night of broken glass




Un des rares types à avoir chanté aussi bien le vide interieur, l’ennui qui ronge mais aussi le fun et les amis. Un des rares types a m’avoir profondémment touchée dans ses textes. Le genre de rares types que t’as l’impression qu’ils ont lu dans ton cerveau. Le genre de type que tu comprends pas comment il arrive à être aussi pertinent sur ton ressentit, alors que toi tu n’es meme pas capable de verser une larme quand tu te retrouves avec ta vie dans une valise prête à t’envoler pour l’autre bout du monde.

J’ai pleuré sur ses chansons. J’ai bu aussi, beaucoup. J’ai rêvé sur ses chansons. J’ai ressenti. RESSENTI.

J'adore le m'en foutisme de sa musique, le coté decalé rageur et fun. ca donne envie de tout envoyer chié avec un grand sourire. Je suis seule mais je vous emmerde et je prends ce qu'il y a à prendre.

C’est vraiment avec beaucoup de tristesse que j’écris ce post. Je n’étais pas une fan de la première heure. J’y suis arrivée sur le tard, quand Matador a sorti les 2 best of. Mais ce type m’a beaucoup ’parlé’ cette derniere annèe, et sa mort m’a touché autant que la mort de Kurt Cobain plus de 15 ans auparavant. Je l’ai rencontré une seule fois, il y a quelques mois, je lui ai juste demandé si il se rappelait de Strasbourg (il est passé au Zanzibar avec les Reatards). Il m’a dit: ’of course I remember Strasbourg’.

Moi aussi je me souviens, mais ce soir, quelquechose de mon Strasbourg est mort avec lui.


RIP Jay Reatard.


Jay Reatard - My Shadow






13.1.10

Haute Coupure


Je pourrais tout comme les grands timides, les embarrassés ou bien ceux qui n'ont rien à se dire, aborder le sujet classique de la météo et vous parler de l'épisode neigeux de ce début d'année dans ce post. Je pourrais aussi faire un effort en évoquant le début de la fin du monde en Haïti, ou bien causer de cette décision pas banale d'Obama qui reporte son discours à cause de la tant attendue reprise de Lost, ou encore, puisqu'il est question de musique ici, développer sur le nouvel album de Vampire Weekend, tellement encensé par les critiques...
Mais non. Coupons court à toutes ces fausses politesses, aujourd'hui, en cette petite période de disette de découvertes musicales, je ne vais pas vous mentir : je n'ai rien à vous dire.
Je voulais simplement poster ce morceau du prochain album de
Liars, à venir dans quelques semaines. A vous de vous faire votre opinion, vous êtes assez grands je crois...

Liars - Scissor





10.1.10

From town to city


Souvenez vous d'A Place To Bury Strangers que l'on vous partageais il y a quelques mois. Hé bien figurez-vous qu'à l'origine il y a un groupe de Fredericksburg, Virginia, appelé Skywave. Un beau jour l'un des membres du trio décide d'aller à la ville et monte A Place To Bury Strangers à New-York. Les deux autres, restés à Fredericvillage, montent Ceremony ( à ne pas confondre avec l'infâme homonyme screamo ).
Le son de Ceremony est relativement similaire à APTBS, moins bruitiste, plus pop. Après tout les membres ont officié dans le même groupe à l'origine, difficile d'appeler celà du plagiat. Alors que les New-Yorkais optent pour un son plus électronique/cold-wave, les Ceremony piochent plus allègrement vers la dream pop ou la New Wave : évidemment le son reste totalement shoegaze. A mon goût les deux groupes méritent la même relative notoriété mais les voies de la réussite musicale sont impénétrables.
ZZflop vous offre leur dernier single en date, Someday, qui sonne comme un APBS pop-épique. Et puis comme on est un peu fou, on vous présente aussi Marianne, qui sonne plus comme un My Bloody Valentine post-punk.

Ceremony - Someday







Ceremony - Marianne






Le noir



J'aime les fins d'années parce que je me perds dans les top albums de l'année et je trouve toujours des perles sur lesquelles je suis passée totalement a coté. Zola Jesus en fait partie. Cette fille a reussi à reunir My Bloody Valentine -réference number 1 de toutes les nouveautés 2009, quel revival!- Siouxsie, Front 242, Lydia Lunch et Antony & the Johnsons, normalement des trucs qui me parlent moyennement pour les 4 derniers, mais l'album the Spoils de Zola Jesus m'a scotché au mur du debut à la fin. C'est gothique, dans le bon sens du terme -le rare- mysterieux et noir, froid et lyrique, étrange, lynchien. Elle est très culte ici aux States, encore confidentielle mais définitivement culte (-elle étudie le francais, c grave hip ici AHAHA-), et assimilée à ce courant electro 80's meets noisy 90's comme Cold Cave, Best Coast ou Small Black, les petits rejetons d'Animal Collective en quelque sorte.

Elle jouait cette semaine a San Diego et j'ai lamentablement preferé docteur House et mon lit: je me fais vieille, il va falloir changer ça...

Bonne annee 2010, qu'elle soit belle, musicale et bien remplie.


Zola Jesus - clay bodies





2.1.10

HAL


On nous avait prévenus il y a quarante ans. Déjà les hommes imaginaient le pire, à peines leurs créations nées.
A force de toujours vouloir aller trop loin, trop haut, l'Homme savait qu'il contribuait petit à petit à sa propre extinction en inventant des machines créées pour faire tout le boulot à sa place. De plus en plus intelligentes qu'on se doutait bien que dans un certain futur, elles finiraient par nous surpasser en tout point et, pire scénario possible, par se rebeller contre leurs créateurs.
Seulement aujourd'hui nous voilà en 2010, et le futur c'est maintenant. Et si, sans même que nous nous en rendions compte les machines commençaient à se révolter ? Et si 2010 était l'année des robots vivants ?

Colt Silvers - Night Of The Living Robots